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Équitation

18 mars 2019

Pratiquants

Volumes

En 2016, la France compte environ 2,7 millions d’adeptes de l’équitation

5,8 % des Français âgés de 15 à 70 ans déclarent avoir pratiqué au moins une fois l’équitation au cours des 12 derniers mois. Ces pratiquants représentent un peu plus de 2,7 millions de pratiquants occasionnels ou réguliers, quel que soit le type d’équitation pratiqué. Cette activité est pratiquée régulièrement, tout au long de l’année pour plus de deux tiers des pratiquants (41 %), pendant les vacances par moins d’un quart d’entre eux (19,7 %) ou uniquement à certaines périodes (10,9 %). La pratique épisodique, au fil de l’année, concerne quant à elle un quart des pratiquants (28,4 %). Les pratiquants réguliers d’équitation (2,4 % de la population française) représentent donc un peu plus de 1 million de personnes en France ; ce qui correspond également aux déclarations de pratique hebdomadaire (39 % des pratiquants). C’est un constat assez logique qui mériterait d’interroger la part des pratiquants propriétaires s’occupant eux-mêmes de leurs animaux. En effet, contrairement à du matériel sportif ou à une activité ne nécessitant pas de matériel, l’équitation impose un entretien constant et un entraînement régulier de chaque animal, qui « dope » la pratique régulière.

2,7 millions de Français pratiquent la raquette à neige

Modalités de pratique

Une initiation en famille

Deux tiers des pratiquants de l’équitation ont débuté en famille (34 %), parfois dans un double contexte, sachant qu’ils sont 30 % à l’avoir découverte avec des amis seulement 4 % avec des collègues de travail ou en classe et 36 % en club. Ce dernier point n’est pas très surprenant, la nécessité d’infrastructures étant inhérente à certaines modalités de pratique. La découverte en solitaire reste néanmoins assez courante, elle concerne près d’un pratiquant sur 5 (soit 18 %). Dans ce contexte, l’âge médian de début de pratique se situe autour de 12 ans. Cela s’explique par la pratique en famille qui favorise une entrée dans l’activité à un jeune âge d’une part, et d’autre part en raison des dynamiques sociales de reproduction qui favorisent la transmission des usages dans des familles ayant en charge un ou plusieurs chevaux, qu’ils soient hébergés dans une structure officielle ou dans des parcages privés.

L’équitation est pratiquée de manière plutôt encadrée

L’équitation est l’apanage d’un pourcentage réduit de pratiquants, dont un tiers seulement en autonomie (32 %). 56 % pratiquent dans une structure de type associatif, et 16 % dans une structure commerciale. 23 % des répondants concernés par ces pratiques n’ont jamais fait appel à un encadrement. Parmi eux, moins de la moitié a néanmoins fait appel aux conseils d’autres pratiquants (9 % du total des pratiquants) et 39 % des pratiquants font appel à un encadrement régulier ou permanent. L’ensemble est caractéristique d’une pratique souvent liée à des infrastructures que seuls des clubs, des structures commerciales ou des regroupements de propriétaires peuvent entretenir, à l’exception de quelques particuliers. D’ailleurs, seuls 39 % ne participent jamais à une manifestation ou à une compétition, alors même que la randonnée équestre, qui couvre une partie non négligeable des pratiques, comporte une forte dimension non compétitive. Ce qui est confirmé par les 42 % des pratiquants qui participent à au moins deux rassemblements par an.

Une activité pratiquée plutôt en groupe

40 % des pratiquants d’équitation sortent seuls, au moins de temps en temps. Il faut dire que certaines modalités (manège ou randonnée par exemple) permettent cette façon de pratiquer. Pour le reste, les sorties sont en majorité collectives ou prétexte à une pratique collective. On trouve principalement une activité en famille (33 %), voire en couple (18 %) ou avec des amis (33 %). C’est beaucoup plus rarement l’occasion de pratiquer avec des collègues de travail ou camarades d’école (1 %), ce qui peut s’expliquer par une difficulté de séparer ce qui relève de la pratique de sport de nature de loisir des pratiques équestres professionnelles, dans un domaine fortement professionnalisé. In fine, le cercle familial et les amis restent les principaux accompagnants.

Des pratiquants qui estiment avoir un niveau plutôt moyen

En effet, sur une échelle de 1 (niveau débutant) à 5 (niveau expert), 35 % des cavaliers français se situent à un niveau moyen (3 sur 5), 22 % de bon niveau (4 sur 5), et 19 % de niveau expert. Finalement, 23 % des pratiquants se considèrent débutants ou presque débutant, soit moins d’un quart des répondants sur cette activité.

Paroles de pratiquants

« J’ai commencé l’équitation à huit ans en montant des poneys et j’ai participé à des compétitions assez rapidement. Jusqu’à il y a un an. Ma famille pratique l’équitation, mais ce qui m’a vraiment motivée, hormis la relation avec le cheval, ce sont les personnes que j’ai rencontrées au centre équestre et qui font encore partie de mon cercle d’amis aujourd’hui. » Aurélie, 27 ans

Profil des pratiquants

Des femmes, plutôt jeunes

L’équitation est une activité à dominante féminine (67 %). Et si elle est également répartie jusqu’à l’âge de 49 ans, avec 39 % pour les 30/49 ans et 44 % pour les 15/29 ans, elle rappelle qu’elle est une activité physiquement engagée, avec seulement 17 % de plus de 50 ans. On retrouve ainsi logiquement 7 % de retraités chez ces pratiquants, et à l’autre bout de la pyramide des âges, 20 % de lycéens et d’étudiants. 60 % de ces pratiquants sont des actifs.

Sur une échelle sociale à trois niveaux (catégories populaires, moyennes et supérieures) , ces pratiquants sont à 39 % issus des catégories populaires, contre 35 % pour les catégories moyennes et 26 % pour les catégories sociales supérieures (ces dernières restant surreprésentées par rapport aux non pratiquants de l’équitation – 14 %) [1]. 45 % d’entre eux n’ont pas le baccalauréat, mais la forte part de collégiens et de lycéens modère un peu cette donnée. 36 % sont diplômés de l’enseignement supérieur. Notons enfin que ces pratiquants sont 70 % à déclarer avoir des parents sportifs, ce qui peut s’expliquer par un probable fort taux de parents eux-mêmes pratiquants d’équitation, comme déjà évoqués plus haut.

Les adeptes de l’équitation sont également investis dans d’autres sports ou loisirs de nature

Les pratiquants d’équitation déclarent pratiquer en moyenne 6,4 sports ou loisirs de nature différents par an, parmi lesquelles : la randonnée pédestre (38 %), le vélo (31 %) et le VTT sur pistes et chemins (29 %).

L’équitation semble avoir presque fait le plein de pratiquants potentiels, du moins chez les pratiquants adultes d’autres sports de nature. En effet, seuls 3 % d’entre eux déclarent vouloir découvrir l’équitation. Les moins de 18 ans sont quant à eux 1 % à se projeter sur une découverte de l’équitation au cours des 12 prochains mois. Si l’on considère tous les répondants, on trouve alors un vivier de néopratiquants à 12 mois de 4 % de la population qui souhaiterait découvrir l’équitation.

Note méthodologique

Auteurs : Thierry Michot, Guillaume Routier, Brice Lefèvre, Olivier Aubel

Source : Baromètre Sports et loisirs de nature 2016. PRNSN ; FPS ; Université Lyon 1 ; Université de Bretagne Occidentale

Échantillon : Enquête réalisée auprès 4 014 Français âgés de 15 à 70 ans. Échantillon représentatif de la population française (échantillonnage par quota représentatif sur les critères suivants : âges par sexe, niveau d’étude, région, taille d’unité urbaine, taille du foyer).

Périmètre de l’étude et définition : les sports et loisirs de nature c’est-à-dire toutes les activités physiques, sportives ou de loisirs sportifs de nature ne nécessitant pas d’infrastructure spécifique (sports collectifs exclus).

Mode de recueil : enquête en ligne autoadministrée. Pour les 15/17 ans, l’interrogation s’est faite par l’intermédiaire de la mère ou du père qui l’accompagne pour compléter ses réponses.

Recueil des paroles de pratiquants : Beaune P. ; Berry Mouton M. ; Bisteur R. ; Cardini F. ; Colomines C. ; Daujat J. ; Defez F. ; Di Tommaso J. ; Doreau N. ; Ducamp N. ; Floret T. ; Gaborit H. ; Gamblin L. ; Lelièvre V. ; Meunier T. ; Monod A. ; Poulet C. ; Tischmacher T ; Tran P.

Notes

[1]La construction de cette échelle à trois niveaux a été réalisée en regroupant différentes modalités de réponse à la question des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Ouvrier, chauffeur, employé, agent ou personnel de service ont été regroupés dans la catégorie « populaire ». Agriculteur exploitant, artisan, commerçant, chef d’entreprise, professions intermédiaires ont été regroupés dans la catégorie « moyenne ». Enfin, cadre, profession intellectuelle supérieure, professions libérales représentent la catégorie supérieure.