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En 2016, la France compte environ 2,7 millions d’adeptes du ski de fond
6 % des Français âgés de 15 à 70 ans déclarent avoir pratiqué au moins une fois le ski de fond au cours des douze derniers mois. En extrapolant, ce sont environ 2,7 millions de skieurs qui évoluent sur les domaines nordiques. Malgré une diffusion importante, le ski de fond reste une activité de vacances pour environ un tiers des déclarants (30 %) et logiquement à forte saisonnalité (48 %). Plus d’une personne sur dix (12 %) déclare effectuer l’équivalent d’un volume de pratique hebdomadaire à l’année, ce qui représente environ 0,3 million de personnes. À l’opposé, 76 % des pratiquants annoncent un volume de pratique annuelle inférieure à l’équivalent d’une pratique mensuelle.
Une initiation en famille
Une nouvelle fois, les deux contextes privilégiés d’entrée dans l’activité sont la famille pour environ la moitié (57 %) des pratiquants et les amis pour un peu plus d’un tiers (39 %). L’âge médian de début de pratique du ski alpin est de 15 ans.
Le ski de fond est pratiqué plutôt en autonomie
Le ski de fond est une activité pratiquée majoritairement en autonomie. En effet, deux skieurs sur trois (65 %) déclarent évoluer hors d’un cadre institutionnel. Seulement 16 % des fondeurs pratiquent dans un cadre organisationnel de type associatif et tout de même 22 % sont clients de structures commerciales. Près de 28 % des répondants ne sollicitent jamais un encadrement, les conseils venant généralement directement d’autres pratiquants (17 %). Mais une majorité (55 %) des fondeurs recourt à un encadrement, et ce de manière régulière ou systématique pour 20 % d’entre eux. Par ailleurs, près d’un quart (23 %) participe à au moins deux rassemblements ou compétition par an.
Une activité pratiquée le plus souvent en groupe
La pratique du ski de fond entre amis et en famille est la norme, elle concerne près de la moitié (51 %) des fondeurs qui déclarent pratiquer en famille (29 % en couple) et avec des amis (35 %). La pratique du ski de fond en solitaire est rare (15 %).
Des pratiquants qui estiment avoir un niveau plutôt moyen.
Sur une échelle de 1 (niveau débutant) à 5 (niveau expert), 43 % se situent à 3, un tiers se situe à 4 et plus et seulement un quart (24 %) 1 et 2.
« Dès la première fois que j’en ai fait, avec mon père qui ski bien et qui m’a appris quelques techniques, je me suis dit que c’était quand même pas mal. Depuis, j’adore le ski de fond ! On se donne, on transpire bien et on profite aussi du paysage, du cadre… Je ne suis pas vraiment un expert, mais quand je pars skier ça dure deux ou trois heures. Dans le skating il y a plusieurs pas à faire en fonction des difficultés, donc c’est plus intéressant je trouve. » Thomas, 20 ans
Des femmes et des hommes, de tous âges
Le fond est une activité mixte puisque les femmes représentent presque la moitié des pratiquants (44 %). Elle concerne les jeunes ou les moins jeunes, ainsi que les actifs et les inactifs : 26 % ont en effet de 50 ans à 70 ans, 40 % de 30 à 49 ans et 35 % de 15 à 29 ans. Comme pour les autres pratiques de glisse hivernale, on remarque que la surreprésentation des territoires d’Auvergne, de Rhône-Alpes et d’Île-de-France est marquée, représentant la moitié du global (51 %). On note également une sous-représentation de personnes qui vivent seules (11 %).
Il existe un marquage social du skieur de fond comme en alpin, étant recruté de façon privilégiée dans les catégories supérieures de la population (25 %) [1]. Les catégories moyennes et populaires sont tout de même très présentes (respectivement 35 % et 40 %) . Il ne se démarque cependant pas par son niveau de diplôme, distribué similairement au reste de la population (avant bac 44 %, bac 19 % et université 37 %). Notons enfin que les fondeurs sont nombreux (66 %) à déclarer avoir des parents sportifs.
Les adeptes du ski de fond sont également investis dans d’autres sports ou loisirs de nature
Les fondeurs déclarent pratiquer en moyenne 8,1 autres sports ou loisirs de nature par an, parmi lesquels : la randonnée pédestre (49 %), VTT ou le vélo sur route ou piste cyclable (respectivement 42 % et 41 %). Ce niveau de diversité des pratiques est l’un des plus élevés.
Notons également que le ski de fond n’est pas plébiscité car seuls 4 % des adultes interrogés souhaitent découvrir cette activité.
Auteurs : Brice Lefèvre, Guillaume Routier, Thierry Michot, Olivier Aubel
Source : Baromètre Sports et loisirs de nature 2016. PRNSN ; FPS ; Université Lyon 1 ; Université de Bretagne Occidentale
Échantillon : Enquête réalisée auprès 4 014 Français âgés de 15 à 70 ans. Échantillon représentatif de la population française (échantillonnage par quota représentatif sur les critères suivants : âges par sexe, niveau d’étude, région, taille d’unité urbaine, taille du foyer).
Périmètre de l’étude et définition : les sports et loisirs de nature c’est-à-dire toutes les activités physiques, sportives ou de loisirs sportifs de nature ne nécessitant pas d’infrastructure spécifique (sports collectifs exclus).
Mode de recueil : enquête en ligne autoadministrée. Pour les 15/17 ans, l’interrogation s’est faite par l’intermédiaire de la mère ou du père qui l’accompagne pour compléter ses réponses.
[1]La construction de cette échelle à trois niveaux a été réalisée en regroupant différentes modalités de réponse à la question des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Ouvrier, chauffeur, employé, agent ou personnel de service ont été regroupés dans la catégorie « populaire ». Agriculteur exploitant, artisan, commerçant, chef d’entreprise, professions intermédiaires ont été regroupés dans la catégorie « moyenne ». Enfin, cadre, profession intellectuelle supérieure, professions libérales représentent la catégorie supérieure.
