Agir > Guides et fiches techniqu ... > Développer la pratique mu ... > Savoir rouler

Développer la pratique multisport de nature chez les jeunes

Savoir rouler

Sur le plan moteur, la pratique du vélo permet de construire un nouvel équilibre. Le travail autour des trois fondamentaux de l’activité que sont l’équilibre, la propulsion et la conduite, permet de construire un répertoire moteur riche et élaboré. La pratique du cyclisme développe de nouvelles coordinations motrices et dissociations segmentaires.

Le « savoir rouler » doit également traduire l’acquisition de compétences de base telles que la mécanique (réparer une crevaison, riveter une chaîne, etc.), la sécurité à vélo (rouler sur la voie publique en toute sécurité).

Développer le « savoir rouler » auprès des jeunes peut se concevoir avec différentes approches selon le type de vélos et le lieu de pratique. Le « savoir rouler » dans
une offre multisport chez les jeunes peut se concevoir avec de multiples facettes.
On distingue trois disciplines majoritairement pratiquées chez les jeunes :

  • le vélo de route, qui se pratique sur des voies carrossables, généralement goudronnées (par exemple le réseau routier) ;
  • l’activité BMX se déroule sur un espace spécifiquement aménagé, généralement en terre, où le parcours présente de nombreux sauts et des virages relevés ;
  • le vélo tout-terrain (VTT) est couramment pratiqué chez les jeunes, que ce soit sur les sentiers, les chemins, les pistes ou les routes.

Le cyclo-cross et la piste sont des activités plus confidentielles mais ayant également des spécificités intéressantes pour développer chez les jeunes le « savoir rouler ».
Le « savoir rouler » peut s’acquérir sur différents types de vélo (vélo tout-terrain et vélo de route principalement), car il ne traite pas des apprentissages techniques propres à une discipline mais s’intéresse à la maîtrise des fondamentaux quel que soit le type de vélo.

Au-delà de l’enjeu sportif, l’objectif de développement des modes de déplacement doux et respectueux de l’environnement, rend essentiel le fait que les jeunes s’initient au vélo et apprennent à rouler en toute sécurité.

Savoir rouler à vélo tout-terrain

Proposer le vélo tout-terrain (VTT) dans une offre multisport, c’est donner la possibilité aux jeunes d’apprendre à rouler sur différents types de voies : sentiers, chemins, pistes ou routes. Appréhender l’équilibre et la motricité, gagner en maniabilité et franchissement d’obstacles ou encore gérer son effort sont autant de savoirs que le pratiquant doit intégrer pour apprécier l’activité. Que ce soit sur une boucle ou lors d’une itinérance, l’activité vélo tout-terrain lui permet de découvrir des environnements variés, du lieu de pratique de proximité aux grands espaces naturels.
La pratique du vélo tout-terrain se décline sous de nombreuses formes de pratiques compétitives, en perpétuelles évolutions. On peut distinguer principalement :

Le cross-country (XC)

C’est la discipline d’endurance du vélo tout-terrain, elle se décline en de multiples formes : cross-country en boucle, en ligne, marathon, contre la montre, par étapes, etc. La première forme (les coureurs font plusieurs fois le même circuit) est celle retenue pour les Jeux olympiques, d’où le nom de cross-country olympique. La durée de l’épreuve dépend de la catégorie concernée. La variété des terrains rencontrés sur le parcours doit permettre l’expression des qualités techniques (pilotage, franchissement) et physiques (gestion d’un effort avec des variations de rythme).

Le cross-country eliminator (XCE)

Il se pratique sur un format de course qui voit s’affronter quatre coureurs sur un circuit d’environ un kilomètre. Les deux coureurs les plus rapides peuvent participer à
la manche suivante, tandis que les deux derniers sont éliminés.

La descente (DH)

C’est une épreuve individuelle contre la montre sur un profil descendant, parsemé d’obstacles. Le parcours très technique doit privilégier les paramètres de vitesse et de pilotage. Le temps de course est compris entre 2 et 5 minutes pour un parcours de 1,5 à 3,5 kilomètres. La technicité du matériel (cadre avec double suspension, freins à disque, etc.) nécessite un budget important.
L’équipement obligatoire du pilote comprend un casque intégral monobloc, des coudières, des gants complets, une protection dorsale et des genouillères.

Le trial

La discipline consiste à franchir des zones naturelles ou artificielles faisant appel à des notions d’équilibre et de maîtrise du vélo sans avoir d’autre appui que les pneus (sous peine de pénalités). La difficulté des franchissements est liée aux différentes classes de compétiteurs. Le classement s’établit en fonction du cumul des pénalités, le vainqueur étant celui qui totalise le moins de points.
Les épreuves sont ouvertes, à la fois, aux VTT trial (roues de 26 pouces) et aux vélos trial (roues de 20 pouces) ; le port du casque rigide est obligatoire. 

L’enduro

Organisé majoritairement dans les régions à profil montagneux, l’enduro est une épreuve composée de spéciales (sections chronométrées) et de liaisons (sections non chronométrées) dont le classement est effectué sur la base du cumul des temps mis par le coureur à parcourir les spéciales (chronométrage individuel). Les liaisons se font soit à vélo tout-terrain soit en utilisant une remontée mécanique. Les spéciales (trois au minimum par épreuve) sont à profil descendant et ne doivent pas comporter de plus de 15 à 20 % de pédalage.
L’équipement obligatoire du pilote est similaire à celui imposé en descente, à savoir casque intégral monobloc, coudières, gants complets, protection dorsale et genouillères.

Il est à noter que le vélo tout-terrain se pratique aussi largement sous une forme non compétitive, appelée randonnée vélo tout-terrain.

Télécharger la fiche Organiser une activité à vélo tout-terrain (Savoir rouler)