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Canoë-kayak

18 mars 2019
PRNSN

Pratiquants

Volumes

En 2016, la France compte environ 2,5 millions d’adeptes des sports de pagaie.

Presque 6 % des Français âgés de 15 à 70 ans déclarent avoir pratiqué au moins une fois les sports de pagaie (kayak et disciplines associées) au cours des douze derniers mois. Ces pratiquants représentent un peu plus de 2,5 millions de pratiquants occasionnels ou réguliers, quel que soit le milieu d’évolution. Mais parmi eux, moins d’un sur dix pratiquants indique pratiquer cette activité régulièrement tout au long de l’année (8 % des pratiquants) et 44 % déclarent ne pratiquer que durant des périodes de congés.

2,5 millions de Français pratiquent les sports de pagaie

Modalités de pratique

Une initiation en famille

Plus de la moitié des pagayeurs ont débuté en famille (51 % des répondants), parfois dans un double contexte, sachant qu’ils sont 35 % à l’avoir découverte avec des amis, et seulement 6 % avec des collègues de travail ou en classe. Ce dernier point est surprenant, car cette activité est de plus en plus inscrite dans les programmes d’activité des établissements scolaires. Seulement 10 % des pratiquants ont découvert cette activité au sein d’un club. Et surtout, la découverte en club est à peine supérieure à la découverte par soi-même (9 %). Dans ce contexte, l’âge médian de début de pratique se situe entre 15 et 16 ans, ce qui est logique, car la découverte de la pratique en famille favorise une entrée dans l’activité à un jeune âge.

Il est à noter que l’itinérance attire 29 % des pagayeurs, soit davantage que la randonnée (pratique d’itinérance par excellence dans l’imaginaire collectif) qui n’attire que 27 % d’adeptes. Cette donnée est étonnante et il semble nécessaire de l’interroger pour mieux la comprendre.

Une pratique en autonomie

Les pratiquants de sports de pagaie évoluent en majorité de manière autonome (52 %). Seuls 22 % des pagayeurs pratiquent dans un cadre organisationnel de type associatif, voire avec une structure commerciale (29 %). 47 % des répondants ne font jamais appel à un encadrement, plus de la moitié d’entre eux (18 % du total des pratiquants) faisant néanmoins appel aux conseils d’autres pratiquants. 14 % des pratiquants recourent à un encadrement régulier ou permanent. 64 % ne participent jamais à une manifestation ou à une compétition (près de 16 % participent tout de même à au moins deux rassemblements par an).

Une pratique plutôt en groupe

Malgré des modalités de pratique qui s’y prêtent, seulement 13 % des pratiquants des sports de pagaie naviguent seuls, au moins de temps en temps. Quand ils vont à l’eau, c’est à plusieurs, et le plus souvent en famille (55 %) ou alors entre amis (38 %) ou en couple (19 %). Comme pour d’autres activités nautiques, la famille et les amis restent les principaux cercles d’accompagnants.

Des pratiquants se considèrent comme débutant ou presque débutant

Sur une échelle de 1 (niveau débutant) à 5 (niveau expert), 37 % se situent à un niveau moyen (3 sur 5), 18 % de bon niveau (4 sur 5), et seulement 4,4 % de niveau expert. Finalement, 40 % des pratiquants se considèrent débutant ou presque débutant.

Paroles de pratiquants

« Dans les douze derniers mois j'ai fait huit sorties en canoë. La plupart du temps c’est de la rando tranquille, on profite du soleil, on pique-nique… » Marion, 23 ans

Profil des pratiquants

Des femmes et des hommes, plutôt jeunes

Les pratiques du canoë-kayak et autres sports de pagaie sont presque équitablement réparties entre les hommes (53 %) et les femmes (47 %). Ce sont des activités pour lesquelles l’âge reste une limite : seulement 14 % de plus de 50 ans (sous-représentation forte par rapport aux non pratiquants du groupe d’activité, 33 %), 33 % pour les 30/49 ans et 53 % pour les 15/29 ans (surreprésentés par rapport aux non pratiquants, 27 %). On retrouve donc assez logiquement 8 % de retraités (fortement sous-représentés) et, à l’autre bout de la pyramide des âges, 23 % de lycéens et d’étudiants (fortement surreprésentés). 57 % des pagayeurs sont des actifs.

Sur une échelle sociale à trois niveaux (catégories populaires, moyennes et supérieures) , le pagayeur français est à 36 % issu des catégories populaires, contre 38 % pour les catégories moyennes et 26 % pour les catégories sociales supérieures [1]. Remarquons toutefois, que si les pratiquants sont majoritairement issus de catégories inférieure ou intermédiaire (74 % au total), les catégories sociales supérieures y sont surreprésentées par rapport aux non-pratiquants des activités de ce groupe (14 %).

31 % des pratiquants de sport de pagaie n’ont pas le baccalauréat, mais la part de collégiens et de lycéens modère un peu cette donnée. 43 % sont diplômés de l’enseignement supérieur. Notons enfin que ces pratiquants sont 67 % à déclarer avoir des parents sportifs (contre 54 % chez les non-pratiquants de ces activités).

Les adeptes des sports de pagaie sont également investis dans d’autres sports ou loisirs de nature

Ces pratiquants déclarent pratiquer en moyenne 6,8 autres sports ou loisirs de nature par an, parmi lesquels : la randonnée pédestre (51 %), le VTT sur pistes et chemins (43 %) et le vélo sur route (35 %).

Ces activités semblent avoir fait le plein de pratiquants potentiels car seuls 4,6 % des adultes (et seulement 0,4 % des moins de 18 ans) déclarant vouloir les découvrir. C’est assez surprenant, dans un pays aux fortes vocations maritimes et nautiques, avec des engins et des prestataires rivalisant pour attirer de nouveaux publics. Il est vrai que pour toute personne voulant découvrir ce type d’activité, le pas est assez facile, et que la plupart de celles et ceux qui le désirent ont déjà pu essayer de pagayer.

Note méthodologique

Auteurs : Thierry Michot, Guillaume Routier, Brice Lefèvre, Olivier Aubel

Source : Baromètre Sports et loisirs de nature 2016. PRNSN ; FPS ; Université Lyon 1 ; Université de Bretagne Occidentale

Échantillon : Enquête réalisée auprès 4 014 Français âgés de 15 à 70 ans. Échantillon représentatif de la population française (échantillonnage par quota représentatif sur les critères suivants : âges par sexe, niveau d’étude, région, taille d’unité urbaine, taille du foyer).

Périmètre de l’étude et définition : les sports et loisirs de nature c’est-à-dire toutes les activités physiques, sportives ou de loisirs sportifs de nature ne nécessitant pas d’infrastructure spécifique (sports collectifs exclus).

Mode de recueil : enquête en ligne autoadministrée. Pour les 15/17 ans, l’interrogation s’est faite par l’intermédiaire de la mère ou du père qui l’accompagne pour compléter ses réponses.

Recueil des paroles de pratiquants : Beaune P. ; Berry Mouton M. ; Bisteur R. ; Cardini F. ; Colomines C. ; Daujat J. ; Defez F. ; Di Tommaso J. ; Doreau N. ; Ducamp N. ; Floret T. ; Gaborit H. ; Gamblin L. ; Lelièvre V. ; Meunier T. ; Monod A. ; Poulet C. ; Tischmacher T ; Tran P.

Notes

[1]La construction de cette échelle à trois niveaux a été réalisée en regroupant différentes modalités de réponse à la question des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Ouvrier, chauffeur, employé, agent ou personnel de service ont été regroupés dans la catégorie « populaire ». Agriculteur exploitant, artisan, commerçant, chef d’entreprise, professions intermédiaires ont été regroupés dans la catégorie « moyenne ». Enfin, cadre, profession intellectuelle supérieure, professions libérales représentent la catégorie supérieure.