Qui sont les professionnels de l'encadrement du cyclisme ? Quelles sont leurs qualifications ? À quoi ressemble leur activité professionnelle (activités encadrées, publics, périodes d’emploi, statuts) ? Quelles sont leurs perspectives de développement ? L’analyse des résultats de la deuxième enquête nationale consacrée aux professionnels de l'encadrement du cyclisme donne une vision claire et précise du secteur professionnel du cyclisme.
Mieux connaître les professionnels de l'encadrement du cyclisme. PRNSN, 2019. Coll. Enquête, n° 7
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Filière : une dynamique qui se confirme
Les parcours de formations de l’encadrement du cyclisme combinent des qualifications spécifiques et généralistes. Pour celui qui aspire à devenir moniteur, le grand nombre de qualifications existantes peut constituer une difficulté au moment du choix de l’orientation. En revanche, cette particularité réglementaire contribue au dynamisme de la filière.
Cette dynamique se confirme surtout par l’augmentation du nombre d’éducateurs recensés (+ 1/3 en 10 ans), du temps de travail au cours de l’année et par de la durée de carrière. Si en 2007, l’enquête faisait état d’une ancienneté légèrement supérieure à 5 ans. Dix ans après, les professionnels semblent rester dans le métier, ne serait-ce qu’en conservant une activité secondaire dans le cyclisme.
Des attentes en matière de formation continue
Les professionnels de l’encadrement du cyclisme sont caractérisés par des parcours de formation intégrant largement le VTT. Ils sont souvent détenteurs d’un autre diplôme sportif professionnel, principalement dans les sports de montagne. Satisfaits de leur formation, tous ces professionnels font néanmoins état de manques, en particulier dans les domaines réglementaire, commercial et dans la maîtrise des langues étrangères.
Une profession montagnarde qui s’installe en milieu urbain
Relativement mobiles, les professionnels de l’encadrement du cyclisme travaillent dans plusieurs départements et à l’étranger. Ils sont plus nombreux dans les territoires montagnards, berceau historique de la profession, dont l’apparition en France est concomitante à celle du VTT dans les années quatre-vingt-dix. Progressivement, les professionnels ont investi le milieu rural durant les années 2000. Aujourd’hui, le développement des mobilités actives —utilitaires et de loisir— offre de nouvelles pistes d’activité en milieu urbain.
Une filière tournée vers les touristes mais pas seulement…
En un peu plus de 10 ans, les moniteurs de cyclisme ont étendu leur zone d’intervention, ont enrichi leur offre d’activités et diversifié leurs publics. La proportion de professionnels encadrant des publics d’enfants et des pratiquants en club se confirme. Les interventions auprès des structures éducatives ou fédérales permettent aux professionnels de travailler toute l’année. De ce fait, leur activité est moins impactée par les aléas climatiques et économiques. Les innovations technologiques (vélo à assistance électrique), l’émergence de nouvelles pratiques (VTT sur neige, sur sable de type fatbike) ou encore le développement des usages utilitaire et de loisir, en milieu urbain comme rural, permettent désormais de s’adresser à une part encore plus importante de la population. Les possibilités de développement de la filière restent encore nombreuses !